Lever matinal car nous allons longer le lac des Dix en passant sous les rochers du Bouc.
Les rochers du Bouc sont exposés plein Est et sujets aux avalanche de chaleur, donc il est préférable de ne pas passé trop tard.

Du coup nous sommes tôt au refuge et plutôt qu'un picnic, mon équipe découvre les fameux röstis, sourires sur tous les visages.

Dmitry a les jambes qui le démange.
Nous partons dans l'aprés midi gravir la Luette, un petit sommet mais un grand panorama : Grand Combin, Mont Blan, Cervin, Dent Blanche et Dent d'Hérens en autre.

Prafleuri/Les dix

D+ : 685m
D- : 420m

La Luette 3548m
D+/- : 500m

Nous voici en route pour notre deuxième étape de cette haute Route.
Igor, que j'encadre depuis plusieurs années a déjà franchi le col du Passon et voudrait découvrir le col du Chardonnet.

Ce col a énormément changé en 25 ans. Autrefois, nous le descendions à ski, aujourd'hui, il faut 85m de rappel pour arriver à la rimaye.
En prévision, le guide s'est chargé de 2 cordes de 45m, l'une d'elles restera à Champex (rapatriée par notre célèbre Jean Maurice, notre taxi Follonier).

Belle journée, ponctuée de nombreux chaussage de crampons : passage de la moraine du glacier d'Argentière, descente du col du Chardonnet, montée de la fenêtre de Saleinaz et pour finir la montée du col des Ecandies.
Neige de printemps impeccable, en autre pour la descente du val d'Arpette.

Dmitry est particulièrement heureux du confort avec douche et vue sur le lac de notre hébergement au chalet "Club Alpin" de Champex.

Dénivellé + : 1100m
Dénivellé - : 2200m

Philippe nous raconte le deuxième jour.

Il y a des jours où tout comment bien !
Là on n'a pas bien su pourquoi mais la benne pour l'aiguille du Midi s'annonçait trop tardive (11h) malgré notre présence à la station à 8h30.
Demi tour et direction les Grands Montets pour le col du Tour Noir. Après une descente au pied de l'Aiguille Verte, nous traversons le glacier d'Argentière. Paysage magnifique, surmonté par l'aiguille Verte, les Droites, les Courtes, le Chardonnet, et l'aiguille d'Argentière. Notre retard du matin s'accumule sous un soleil de plomb, la montée du glacier des Améthystes commence à être longue et c'est avec regret que l'on redescend sous le sommet du col.
Petite parenthèse car c'est à ce moment là que Didier nous déballe son matériel de sauvetage pou réaliser un exercice plus que réel d'une chute d'un skieur en détresse dans une crevasse. Heureusement dans notre histoire le client en question s'en sort bien. Comme lui dira plus tard un ami " tu trimballes toujours tes bling bling sur ton baudrier", oui et nous on est bien comptant. Fin de la parenthèse.
La descente se fait dans une neige relativement bonne, et nous essayons Ludo comme moi, de suivre les conseils de Didier pour une meilleure glisse. Difficile de se séparer des mauvaises habitudes du ski de piste.

Le gardien nous annonce le mauvais temps pour midi.
Nous avançons le lever pour nous garder une bonne marge de temps.

Nous partons au petit matin, le sommet est pris par les nuages mais pas la partie inférieure.
Nous montons d'un rythme régulier, le groupe est homogène.
Arrivés à la jonction avec l'itinéraire de Chabot, les conditions changent d'un coup : nous sommes dans un vent fort, la visibilité est très moyenne et la suite du parcours est en glace.

Le temps de réflexion n'est pas très long. Nous pensons que le temps de mettre les crampons, nous allons énormément nous refroidir, la montée avec les crampons n'est pas ce que l'on préfère mais surtout la descente du sommet pour revenir à l'endroit où nous sommes, va être longue et sans intérêt pour des randonneurs à ski.
Les nuages sont de plus en plus présents sur la partie basse et nous préférons skier avec une bonne visibilité; une chute, un petit souci auraient vite des conséquences...

Nous essayons de skier de plaques lisses en plaques lisses, mais la neige dure nous secoue et fait descendre inexorablement les chaussettes.
Notre descente n'aura pas été une des plus belles mais comme on dit à Cham' : "c'était pas pire".

L'après-midi va se passer au chaud en jouant au tarot car dehors la neige tombe à l'horizontale.

Bonne neige demain ?

Dernier jour de rando pour le groupe.
Nous choisissons un objectif pas trop ambitieux pour que le départ de l'après midi ne soit pas trop tardif, car chacun rentre chez soi.
Le groupe se réduit un peu, certains veulent profiter du télécabine, situé à 200m de l'hôtel, pour aller skier sur Valmorel, un autre, doit malgré les vacances, s'avancer dans son travail.

C'est donc à quatre (mais pas quatre à quatre) que nous partons en direction de l'Arpettaz.

Petite pause au logis des Fées, en terrasse avec tout le confort.
La vue est superbe, mais un peu gâchée par la ligne haute tension qui passe juste devant les yeux.

Nous poussons ensuite jusqu'au Grand Plan, qui nous permet de découvrir (avant d'arriver au sommet) une vue sur le grand Pic de la Lauzière.
La neige à la descente est comme il se doit : de printemps.
Un petit rafraichissement à l'hôtel puis tout le monde reprend la route.

Merci à Martine, Marc, Pierre, Pierre, Gérard et Jean-Louis pour leur convivialité.
Merci également à Mariane et Henri qui nous ont accompagnés le samedi.

Le Gand Plan : +/- 850m.